La dernière semaine de pêche lors de cette fermeture à la truite a été marqué par les intempéries. J’avais rien réservé pour ce dernier séjour et je partais à l’aventure accompagnée de ma tente. Et sans le savoir j’avais choisis la bonne formule.Mon séjour débutera dans le Jura. Et oui encore cette belle région ! Je suis tombé sous le charme. Et que dire de la pêche à vue ?! Cette technique de pêche, reine dans ces cours d’eaux calcaires aux eaux limpides et cristallines apportent aux pêcheurs, une sorte de dépendance à ce mode de pêche. On en devient accroc à en rêver la nuit et à s’imaginer les voyages les plus fous à la conquête de grosses truites aux robes magnifiques. Pour ma part je compte plus les kilomètres parcourus en voiture ou à pied à la recherche d’une truite ou d’un ombre entrain de nympher. Il m’arrive même lors d’un séjour comme le dernier de dormir dans ma voiture pour n’avoir aucune contrainte et d’être dès le lever du soleil, le premier au bord de l’eau pour s’imprégner de la magie d’une pêche matinale et voir la nature se réveiller.
Et quand vous croisez la route d’une telle zébrée, votre esprit part dans la 5ème dimension des pêcheurs à la mouche. La pêche à vue est une addiction, une drogue, croyez en moi !!!
Cette technique délaissée par certains pourtant, apportent aux pêcheurs des sensations garanties. Voir un poisson sous l’eau venir saisir la nymphe du pêcheur, ça n’a pas de prix et la magie de cette technique prend tout son ampleur. C’est un peu comme voir sa mouche virevolté par le courant disparaître sous le gobage d’un poisson.
Une technique ou chaque détail compte, de la confection de la nymphe à la réalisation de sa pointe. L’approche est primordial, le positionnement du pêcheur, l’exposition du soleil, le courant. Et lorsque la fin de saison a apprivoiser les truites à un paroxysme absolu, la pêche à vue devient une traque, une chasse vers son trophée. Et dans ces moments là, le pêcheur doit utiliser toute sa ruse et sa technique pour faire face à des poissons rusés et éduqués face à la pression de pêche.
Et après 2.5 jours de pêche assez compliqué, la pluie s’invite au décor et après 2 nuits marqués par des pluies plus soutenus, le verdict tombe
Rivière en crue, le pêcheur regarde ce spectacle d’un regard mitigé. D’un coté, la rivière qui avait besoin de cette apport d’eau après un été sans pluie mais de l’autre il y a le pêcheur en vacance qui est bloqué par ce spectacle de la nature. Le pêcheur déprime, observe son portable et la courbe de la rivière. Une journée sans pêche ça passe mais si c’est plus longtemps, on peut vite partir dans une dépression. Mais le pêcheur que je suis ne renonce pas pour assouvir sa passion et l’aventure n’était loin d’être fini…
Un lingot d’or bien gras, cette dernière zébrée qui prend ces couleurs d’automne sera la dernière prise sur cette rivière avant la montée de eaux, l’aventure ici s’arrêtera avec ce dernier joli cliché, la fermeture pointe son nez, les feuilles tombent, les pluies abondantes arrivent. Mais le pêcheur a encore 5 jours avant la clôture de la pêche à la truite et quand vous réservez rien à l’avance, il faut savoir changer de cap …
Nouvel espoir
Direction l’Albarine, on tente le coup malgré une courbe du niveau d’eau qui est bien monté mais qui est entrain de redescendre. Pendant le trajet je croise les doigts car cette journée d’hier sans pêche m’a un peu perturbé. Le verdict arrive très vite en arrivant dans la vallée, une eau teintée mais un niveau largement pêchable et en longeant la rivière, quelques pêcheurs au toc sont de sortis. Finis la pêche à vue, j’équipe vite mon bas de ligne de brins de couleurs, je raccourcis sa taille et c’est partis pour une après midi de pêche en nymphe au fils ! Il faut savoir être polyvalent et s’adapter rapidement à la situation. Les premiers poissons ne tarderont pas à montrer leur présence. Ma petite nymphe casquée or sur hameçon 18 séduira plusieurs poissons surtout les truites. Des poissons combatifs à la robe magnifique.
De temps en temps un gobage se manifeste et grâce à un bas de ligne polyvalent je peux passer de la nymphe en sèche en 1 clic.
Le lendemain matin après une nuit encore pluvieuse, j’essayerai sur le no-kill de Tenay de pêcher à vue, une légère amélioration mais pas assez pour apercevoir beaucoup de poissons à vue mais un ombre et une truite rejoindront l’épuisette mais dur dur dans ce genre de situation de voir sa nymphe évoluer et surtout de voir les poissons. Dès le matin, une alerte orange pour le vent était indiqué pour la région et une bonne partie de la France. Mais il pointera le bout de son nez à midi ou il fut ensuite impossible de pêcher.
Le bon choix ???
Je devais de nouveau retrouver un plan B pour la fin de mon séjour. Je pliais ma tente au camping de Chaley et reprenait la route. C’était assez tendu avec le vent mais le voyage se passa bien. Après 5h de route je rejoignais une nouvelle rivière que je connais très bien. J’arrivais juste avant la tombée de la nuit, pour voir un niveau parfait et une eau limpide. Quelques gobages mais un ciel menaçant. Pas grave, je sors la canne rapidement et au 3ème passages c’est ferré avec une truite. Je pouvais plier, la pluie arriva et durera toute la nuit. Je Priais pour que les niveaux restent intact pour ces 2 derniers jours de pêche … et je pouvais m’endormir dans le fond de ma voiture avec un rêve de pêcheur …
Bien d’accord avec toi, la NAV c’est le top, rien de plus joli pour moi que de voir un joli spécimen cabrer lentement de quelques cm et bloquer, c’est une addiction!!!
Maintenant, va falloir attendre pour les belles totoches, on patientera avec les ombres en seconde cat…
On devient vite accroc de la nav et je suis comme toi quand je vois le poisson réagir à notre nymphe !! Et le ferrage un pur bonheur
Place à la pêche de l ombre ouii en espérant pouvoir faire quelques pêches
Bonne fin de saison à toi