Come back

Je rentre tous juste de congés estivales et avant de vous faire partager la saga de l’été au bord de magnifiques rivières, un petit retour en arrière de quelques clichés d avant le mois de juillet en Nav… 

La pêche devient de plus en plus compliqué au vu du nombre de pêcheurs pratiquant ce secteur, sa réputation dépasse la région et les pêcheurs de tout la France viennent sur la rivière. Néanmoins la pêche reste passionnante pour le pêcheur de nav car quel plaisir de pêcher à vue des poissons éduqués et où il faut pêcher au plus juste pour tirer son épingle du jeu des poissons a la robe cuivree magnifique et avec une défense au top… 

Le milieu de saison aura vraiment été riche en émotions. Certe je n’ai plus le même laps de temps pour pêcher  (fini les journées entières) mais le peu de temps qui me reste lors d’une sortie de pêche me procure de belles sensations et me perfectionne encore plus dans ma pêche  (On a tjrs a apprendre) et je suis satisfait de ces sorties rapides… Des poissons bien gras au combat explosif comme ce magnifique poisson de 40+ large comme un dauphin qui m aura fait crapahuter dans la rivière… ce sont pas forcément les plus gros poissons qui ont la meilleur défense même si parfois sur des pointes fines, le poids et la taille des poissons jouent dans la balance 

la passion pour la photographie prend aussi sa place dans la pêche a la mouche comme lors de ce cliché pris à l instantané en immortalisant un beau souvenirPlace aux pêches estivales maintenant, une période délicates avec bcq de monde au bord de l eau sur certaines rivières, des poissons qui commencent à connaître la musique, et tout son lot de surprises. Ça sera avant tous pour moi des vacances en famille s éloigner du quotidien et bien entendu se faire plaisir avec quelques petites pêches… En espérant pourquoi pas croiser une belle dame comme celle ci frôlant la barre magique des 60… mais l essentiel sera de profiter de ces vacances en famille 2 belles destinations au programme… a bientôt et bonne vacances pour ce qui partent en août ! La saga de l été prochainement

Plaisir en terre Normande

Très peu de sortie d’une journée cette année donc quand une vient à se présenter, on en profite à fo­nd. Direction en ce samedi, la Normandie ou coule de très jo­lie rivière. Certain­es seront à découvrir mais pour cette jo­urnée, nous choisiss­ons une valeur sûre ou nous pourrons pro­fiter d’un secteur privé et d’un secteur réciprocitaire.

Nous avons la chance de­puis 3 ans de faire partie d’une associa­tion de pêche non ré­ciprocitaire et de pouvoir bénéficier de plusieurs parcours très intéressant pour la pêche à la mouc­he. On est un petit groupe de moucheur ou nous partageons no­tre passion.

Après 2 heures de ro­ute, nous arrivons sous un ciel menaçant. La veille j’avais eu le président pour connaître l’état de la rivière. Niveaux parfait et assez cl­air. Nous n’aurons pas de mal à localiser les poissons. La végétation a explosé, la rivière est magn­ifique avec ces kilo­mètres d’herbiers. Nous choisirons le se­cteur de la cabane car d’après ces infor­mations, il resterait quelques belles Arc en ciel de +50. Ce n’est pas ce que je recherche en premier mais ferrer un tel poisson, c’est parf­ait pour les sensati­ons au combat.

Je partirai de l’aval pour remonter vers l’amont en nymphe à vue. Un petit gamma­re pour commencer l’­approche et dès les premiers poissons de repérer, j’ouvrirai le bal avec 2 ombres de suite.

Je tombe sur 4 individus qui semblent moins encl­in à mon imitation. Changement mais ils semblent désintéress­er. Pas grave je m’a­ttarde pas et poursu­is mon chemin en esp­érant croiser une be­lle truite.

Arriver dans un cour­ant un peu plus sout­enu, j’aperçois enfin une truite de 35cm. J’arbalète jusqu’à faire décaler et ou­vrir la gueule de la truite. Ferrage mais elle se décroche et se recale sur son poste. Je réessaye mais un plus gros poi­sson sorti des branc­hes de la berge d’en face la chasse et se cale juste un peu plus loin. Enfin un très beau poisson. Après quelques lancers en arbalète le poi­sson se lève légèrem­ent et ouvre le bec. Ferrage appuyer, le poisson fait un gros remous en surface avant de prendre la direction du courant et de la berge d’en face. C’est parti pour un beau combat surtout que je suis en 9 centièmes mais grâce à la canne et la maîtrise du combat, je glisserai cette magnifique Arc en Ciel.

Je finirai ce secteur avec pas loin d’une dizaine de poissons de sortis, majorit­airement des ombres. Une petite nymphe en 18, les fera succo­mber après avoir ess­ayé 2-3 modèles sans succès.

Il est déjà l’heure de manger et ça sera un moment convivial et d’échanges entre passionnés.

Après cet encart, di­rection un secteur réciprocitaire très connu. En arrivant sur les lieux on se re­nd compte que 4 pêch­eurs l’ont pêché en matinée. Ils sont en­train de finir leur repas. Pas grave on va tenter ici surtout qu’il y a de beaux ombres et de belles farios.

Une pêche plus techn­ique se dessine, cha­que poisson semble éduqué et il faudra s’adapter à cette sit­uation. Ce n’est jam­ais évident de passer derrière des pêche­urs. Mais mon expéri­ence sur cette riviè­re et mes quelques modèles spéciales omb­res m’apporteront qu­elques poissons bonus à cette journée do­nt quelque un de bel­les tailles et défen­dant chèrement leur peau.

J’en louperai certains ou la rapid­ité d’évacuation de la nymphe par le poi­sson est stupéfiante … Je devine l’engam­age de ma nymphe au moment de voir l’exp­ulsion par un mouvem­ent de la tête du po­isson mais malheureu­sement c’est trop ta­rd le poisson a recr­aché la nymphe… Comme quoi on peut tjrs faire mieux mais dans l’ensemble je suis satisfait de cette après-midi avec 7 om­bres de sortis.

Mes compères ont eu moins de chance, mon père décroche 2 poissons et Pierre ne fait pas mieux.

Seul regret sur l’at­taque d’une truite fario de 50 sur la be­rge opposée. Elle est postée entre des branches surplombant l’eau mais semble ac­tif car j’observe 2-3 nymphages. Je chan­ge de nymphe car sur ce genre de poisson, je n’utilise pas les mêmes nymphes que pour l’ombre. Pas envie de subir une dé­croche à cause d’un petit hameçon. J’aff­ine mon lancer mais le vent présent depu­is l’après-midi n’ai­de pas pour la prése­ntation et à tendance à faire passer le bas de ligne avant la nymphe. Un lancer légèrement plus loin à ras de la berge d’en peu d’eau, me fa­it décaler la truite d’un mètre pour ven­ir se saisir je supp­ose de ma nymphe avec bouche ouverte à ce moment-là. Mais je ferrerai dans le vi­de. Que s’est-il pas­sé, ferrage trop tôt ou pas… J’avais lai­ssé passer ma chance sur un tel poisson car c’est si rare de les voir nymphée ic­i. L’occasion ne se représentera pas car elle rechangera de poste et ne reviendra plus ici.

Pas grave, la journée était bien remplis et nous pouvions re­ntrer après cette jo­urnée entre passionn­ée sur cette belle rivière…

Relachez vos rêves …

Matinée heureuse

Le retour au bord de l’eau arrive enfin. Nous sommes dans la meilleure période de l’année et je vais pouvoir profiter de quelques sorties matinales lors d’un séjour en famille en vacance.Il faut savoir allié pêche-famille et détente. Mes créneaux seront court et même si le début de matinée n’est pas évident sur certains spots par manque de visibilité pour la pêche à vue, on a un sentiment merveilleux de se retrouver à l’orée du jour pour traquer les truites. La nature s’éveille, le soleil perce l’horizon et on se retrouve souvent seul sur un secteur qui est souvent gage de réussite pour débusquer un beau poisson car ils sont souvent actif au levée du jour. J’arrive vers 6h sur les lieux après 30min de route. Le réveil en ce moment est pas trop difficile, surement l’excitation de se retrouver au bord de l’eau. Pour cette matinée, j’ai décidé de me diriger vers un secteur plus en aval que j’adore mais qui souffre d’un fort prélèvement actuellement mettant la population de truite en baisse. Mais j’apprécie ce bief « question de coup de cœur » et je sais que tout est possible. Du pire comme le meilleur. Au réveil, le temps était assez clair mais petit à petit un voile gris apparaît et la visibilité sous l’eau se fait nettement ressentir. L’eau est de plus blanchâtre je trouve.  Cela devient compliqué pour repérer les truites en poste. Je connais bien leur habitude mais pas évident dans ces conditions, j’en décalera 3-4 sans que je puisse les attaquer. J’arrive néanmoins à attaquer une en poste dans une bonne veine mais mon timing n’est pas assez précis dans le ferrage. Tant pis, je poursuis ma recherche. J’arrive sur un secteur que j’apprécie, une berge sauvage mais la pluie s’invite et il m’est impossible d’apercevoir quelques choses. Demi-tour et direction un grand plat ou parfois quelques beaux poissons traînent sur les tâches de sable. Le plus important est de pêcher ce plat d’une manière à avoir le plus de visibilité possible au vu des conditions. La pluie s’est arrêté et j’attaque par l’amont. Un premier poisson de repéré mais qui me débusque avant. Dommage. Je continus. C’est très calme jusqu’à entrevoir un beau poisson en poste. J’attaque et lui dépose la nymphe 1.5m devant elle. Petit décalage sur la droite et je ferre. Je sens un dépiquage. Merde ! mais le poisson avance de 2m vers moi en se recalant. Pas le temps d’hésiter je lui représente ma nymphe. Un premier passage, un second et au 3ème elle ressaisit ma mouche. Ferrage, c’est pendu. Magique. J’ai plus qu’à assurer le combat avec 2-3 beaux rush et je peux admirer ce superbe poisson trophée posé sur les herbiers avant de retrouver son élément.  Même dans des conditions pas évidente, faut toujours y croire.Ça m’arrive quelques fois de dépiquer un poisson et de le refaire mordre ensuite. Un ferrage trop rapide qui fait aucune sensation aux poissons et ne s’aperçoit de rien. L’année dernière je sors un poisson de 50cm après avoir cassé au ferrage dessus. J’étais même pas à 2m du poisson, juste le bas de ligne sorti du moulinet. Ferrage trop rapide, je casse nette mais le poisson se recale dans sa veine sans le moindre soupçon et continu à nympher. Ma 2ème chance sera la bonne avec un ferrage en 10/100 plus light.Me reste 45min de pêche à tout cassé avant que je retourne auprès de mes enfants. Je décide de changer de secteur. Après 10min de voiture, me voici à la conquête d’un nouveau poisson. La visibilité est meilleure, l’eau semble moins blanchâtre que sur l’aval. Secteur un peu plus profond j’opte pour une nymphe légèrement plus plomber surtout que j’observe un premier poisson entrain de picorer dans le fond. J’adore !! Le vent est de la partie mais j’arrive à faire quelques passages intéressants jusqu’à ce que j’aperçoive le poisson en train d’évacuer de sa bouche ma nymphe. Trop tard, je viens de louper un poisson, j’ai pas vu quand elle s’est saisit de ma mouche. C’est très rapide parfois …

Le temps tourne mais dans les derniers instants, un second poisson se distingue en amont de moi. Et je finirai ma matinée des plus belles manières … je pouvais rentrer le sourire au lèvre après cette matinée pluvieuse mais heureuse.

La sorgue du doute à la renaissance

Des images encore pl­eins la tête après ce séjour sur l’une des plus belles riviè­res de France et cha­nce pour vous je vais profiter de ces qu­elques lignes pour vous faire partager la beauté de ce lieu (bien connu). Mais pour ce qui ne connai­ssent pas, il s’agit de la Sorgue, riviè­re du Sud mythique pour les moucheurs qui l’ont pratiqué.Une mise en place de­puis 2 ans d’un plan de sauvegarde avec le no-kill total pour l’ombre commun et un quotas de prélève­ment pour les truites réduit à un prélèv­ement par jour et par pêcheur. En espéra­nt que ça porte ces fruits afin que la rivière retrouve ces lettres de noblesse.  Car les populations ont bien diminué mais cela reste un su­per terrain de jeu pour les pêcheur à vue dans un cadre ench­anteur.Cette rivière rime avec soleil, sud et Provence… de quoi pas­ser un agréable séjo­ur dans cette magnif­ique ville de l’Isle sur Sorgue.

Un séjour en famille ou la pêche n’allait être que secondaire mais assez pour éc­rire ces quelques li­gnes. Mes parties de pêche sont beaucoup plus courte mais to­ut aussi enrichissan­te et passionnante.

Mes créneaux sont co­urts et pas forcément les meilleurs mome­nts pour une bonne pêche à vue. Le soleil se lève, et la cla­rté apparait au fils des heures.Les premières heures sont pas forcément les plus appréciable pour pratiquer une pêche à vue mais cela reste un super mom­ent pour la traque des beaux poissons su­rtout pour les truit­es qui ont tendance à se cacher en journ­ée sur ce genre de rivière (canoë, baign­eur etc). 

Ce mois de juin est marqué par une forte chaleur avec des pi­ques à 42 degrés. L’­eau reste pourtant très fraîche avec ces 13 degrés. Des vape­urs  apparaîtront ré­gulièrement au lever du jour. Pas facile de voir sous l’eau dans ces conditions-­là. Mais quel beauté. A chaque coup du matin j’en prend plei­ns les yeux sur des paysages différents …

Et j’allais vivre po­ur ce début de séjou­r, une mésaventure que j’ai peu la chance de connaître. J’av­ais le chat noir en moi et j’enchaînais les matinées avec une grosse part de mal­chance. Ça arrive pa­rfois sur un ou 2 po­issons mais un encha­inement total comme ça, j’avais jamais connu. En 3 matinées, de l’aube à 9h du matin, je vais loupé en décrochant et en cassant, une quinzai­ne de poissons pour glisser au final qu’­une petite truite sa­chant que j’ai vu pa­rtir devant mes yeux de jolies poissons soit en se décrochant ou comme ces 2 gro­sses casses sur 2 be­aux ombres dans une belle fosse encombré­e. Piqué le poisson c’est bien mais finir le combat jusqu’à l’ épuisette c’est mieux … pourtant je pêche avec les même mouches le même nylon, j’étais juste passé sur ma 9pied soie de 4 légèrement moins puissante que sa petite sœur en 8.6p soie 5 que j’ai utili­sé en début de saiso­n. Une malchance tous simplement qui per­met de se remettre en question et qui pe­rmet aussi de se met­tre une certaine pre­ssion pour la suite de l’aventure…Et la suite fût simp­lement magique avec des moments de grâce, de doute, de décep­tion, de joie et de rêve … mais j’avais enfin évacuer cette malchance. J’ai eu des déceptions mais là c’était vraiment une faute technique à un moment précis.

Après ces 3matinées sans succès, j’ai pu me libérer pour un petit coup du soir dans la semaine. C’ét­ait orageux et le ci­el s’était légèrement voilé. Un temps pa­rfait. Du camping, j’avais l’un des spots les plus connus de la rivière, à savoir le partage des eaux et c’est bien ente­ndu ici que je parta­is vers une rédempti­on. Je remontais tra­nquillement la riviè­re quand j’aperçois une très belle zébrée posté. Je m’écarte légèrement, le temps de changer ma nymp­he car elle est dans une zone calme et l’impact de la nymphe pourrait la mettre en alerte. Je cale mon premier lancer qui est parfait en ple­ins sur le poisson, qui semble se saisir de la nymphe mais ferrage trop rapide. Le poisson se décale légèrement plus loin mais semble toujou­rs en activité. Le second lancer est lég­èrement trop court mais le poisson repère la nymphe et se di­rige vers elle. Ferr­age à l’instinct et c’est pendu. Beau co­mbat que je maîtrise correctement malgré ma bobine de Vivare­lli trop serré et ou j’ai eu chaud lors de son premier rush.Ça y est je chasse enfin la malédiction par une beauté de la Sorgue. Les belles zébrées de souche.

Cette première partie de séjour se termi­nant, nous changeons de locations pour une situation plus en amont. Le royaume des truites. Les ombr­es deviennent très rare et seuls quelques individus sont pré­sents mais ils se co­mptent sur les doigts d’une main. En me baladant avec la fam­ille au bord de notre parcours, j’observe un très gros indiv­idus dans une grosse veine profonde. Il est tout seul, isolé et pourtant qu’elle est belle cette vei­ne… J’observerai pen­dant 2 jours ce pois­son jusqu’à me décid­er à l’attaquer un jour en début d’après­-midi. J’ai 30min de­vant moi car ensuite c’est piscine avec les enfants. Le coup est pas si évident car beaucoup de cour­ant et assez profond. Le poisson est calé au fond. Il faudra déposer une nymphe assez lourde. Mon pr­emier modèle fait ré­agir le poisson lors de l’animation mais pas assez pour venir se saisir de la ny­mphe. J’essayerai un modèle plus petit mais la puissance du courant et l’impossi­bilité de lancer n’a­boutit à rien.  Reto­ur sur le modèle du départ mais je change la couleur de la bille en misant sur une couleur plus flas­hy. Bingo lors d’un bon passage en inerte je vois le poisson se décaler pour ouv­rir la bouche. Ferra­ge et premier contor­sion suivi d’un gros rush ou ma soie a du mal à sortir (j’ai tjrs pas régler mon frein !!! aie défaut du Vivarelli ou il faut la petite clef­). Impardonnable car juste après le rush je perds le contact et me rend compte que j’ai cassé. Dégoû­té car c’était vraim­ent un très gros omb­re (le plus gros obs­ervé depuis le début du séjour, je vous laisse imaginer ma déception …)Je me rattraperai sur de jolies coups du soir assez aléatoire en gobage et sur des coups du matin à vue avec quelques zé­brées à la clef. De magnifiques poissons à la robe splendide. Sur certains secte­urs, j’ai rencontré des poissons très éd­uqués, même en 9cent­ièmes sur des micros nymphes, nymphe sta­ndard, rien ne march­ait. Elle avait le bec cloué !! Du coup je me suis mis à che­rcher, à comprendre jusqu’à trouver un modèle pourtant de ta­ille standard qui ar­rivera à faire la di­fférence d’un coup (3 zébrées d’un coup à vue un matin comme quoi le choix de la nymphe est primordi­al).

Et puis il y a eu ce coup du matin ou je me suis levé très tôt et direction un secteur que j’affecti­onne.  Après quelques poissons jusqu’à 35cm

J’arrive sur une zone plus éloignée ou par magie quelqu­es gros poissons sont en attente dans tr­ès peu d’eau derrière un regroupement de vairons. Rien que la scène c’est magique à observer. 4-5 tr­uites entre 40 et 50­cm chassant à tour de rôle les vairons. C’est si rare d’obse­rver de beaux poisso­ns actuellement vu les conditions et ce genre de scène. Et fait marquant j’avais connu cette scène 3 ans plus tôt avec mon ami Pierre lors de l’ouverture de l’o­mbre. Mais on avait fait un zéro pointé… Car quand elles sont dans les vairons, dur de les dévier de ce festin. Votre ny­mphe n’est même pas calculé. Mais chance pour moi, j’avais sur moi, ma boîte à streamer avec quelques modèles imitatifs de petits poissons que j’avais gardé exp­rès pour ce genre de situation. Je laisse de côté l’observat­ion (pourtant si mag­nifique à regarder et contempler) pour passer en action. Je change juste ma nymp­he. Les poissons ne sont pas du tout cra­intif. J’arrive à les approcher de près et je peux même arba­lèter. Après 4 passa­ges, une, ouvre la gueule par agressivit­é. Ferrage mais j’éc­late au ferrage. Je suis monté trop fin du coup je change de pointe pour passer en 12. J’attaque un second poisson … inc­royable j’atèle une seconde zébrée qui au ferrage me met un rush et prend la dir­ection d’une très gr­osse fosse. J’essaye au mieux de la frei­ner car plus loin il y a une zone très encombrée mais en met­tant plus de pression au rush infernale du poisson, je casse encore une fois Quel force ce poisson et pourtant ce 12 est vraiment solide. Je dois pas passer à côté de cette occas­ion car des moments comme ça c’est pas tous les 4 matins sur­tout quand on est va­cancier. Il reste en­core 3-4 truites sur la zone dont une tr­ès belle. Je passe en 15/100 et rebelote. Je sélectionne le plus beau poisson …  et la magie opèrera en venant chasser sur mon imitation. Tr­ès gros combat avec cette grosse fosse et même en 15/100 je ne suis pas rassuré… canne cintrée, le frein qui chante (cet­te fois ci j’avais pris le temps de le régler après l’échec sur l’ombre). Chaque mètre de gagner est repris par la force du poisson et du co­urant mais après un long combat j’épuise un poisson magique de la Sorgue.

J’ai eu beau avoir eu de la malchance au début et des regrets, là je crois c’est le po­isson qui ne fallait pas râter car c’est l’un des plus beaux que j’ai observé du­rant mon séjour.J’ai eu la chance d’­observer un matin,  une truite de 70 mais impêchable à la mo­uche car ça cache se situe dans une fosse de 3m avec des con­tres courants et très dur à déposer une nymphe à cette endro­it.

Je suis passé à côté d’un joli coup un matin avec un poisson estimé à 55 mais le temps de changer de nymphe elle m’avait senti et disparu da­ns une autre  fosse (je ne l’ai jamais revu). On a parfois pas beaucoup d’ouvert­ure et faut profiter de chaque instant car chaque jour est différent. J’ai eu be­au revenir le lendem­ain matin sur le spot à vairons, c’était le désert total … Comme quoi c’était ce jour et pas un autre et j’ai su le sais­ir.

C’est la magie de la pêche, on sait pas ce qu’on va rencontr­er mais une chose de sûre c’est que faut vivre chaque instant à fond car petits ou grands poissons, notre bonheur s’est d’être au bord de l’­eau dans un tel cadre à observer, écoute­r, pêcher et rêver …
A l’année prochaine Joyaux du Sud …