Je décidais de faire une pause après 2h30 de route de nuit sous ce déluge. Une petite nuit de repos bien réparatrice avant de reprendre la route au petit matin. Mes pensées étaient à la fois pour ces 2 jours achevés de belles manières et pour ce qui se profilait à l’horizon …Cette somptueuse rivière nommée l’Albarine.Affluent de l’Ain, cette rivière très connu profite d’une qualité des eaux et d’une faune piscicole intéressante grâce à une gestion intelligente de son environnement. Elle attire de nombreux pêcheurs et reste une superbe destination pour les pêcheurs à vues. Et même si la rivière est très bien peuplée en truites zébrées et ombres commun, la pression de pêche très élevée à certaines périodes apporte une touche de difficulté et de technicité pour le moucheur. Mais après 2 jours de pêche au top, j’étais prêt à en découdre avec cette magnifique rivière.
J’avais peur que les orages des jours précédents eut un impact sur le niveau d’eau mais au contraire, le niveau était très bas, un niveau d’étiage. J’allais rencontré les même conditions que l’année dernière. J’allais donc devoir soigner ma pêche dans mes dérives et présentations pour essayer de tirer mon épingle du jeu.
Je commencerai cette journée par des secteurs que je connais bien : no-kill de Tenay, aval de Chaley et son no-kill.
Les premiers poissons seront vite repérés mais je remarque vite ce comportement de poissons éduqués par la pression de la pêche. Les choses sérieuses pouvaient enfin commencer … pointe longue et très fine, changement de nymphes jusqu’à trouver celle du moment, approche discrète et dérive le plus naturellement possible. Le plus délicat était ce vent qui ne facilite pas les dérives correctes. Il crée aussi des vagues sur l’eau empêchant à certains moments d’apercevoir le poisson et donc la prise de la nymphe. Surtout ici, il faut réagir très rapidement car le poisson recrache la nymphe à une vitesse fulgurante. Le premier contact avec un poisson arrivera après s’être adapté … petite nymphe sur du 8.3 centième ! La St Croix réagit à merveille lors du combat avec ce premier bel ombre. Son action est parfaite pour ce genre de pêche fine.J’alternerai durant cette journée les secteurs en fonction de l’exposition du soleil. La pêche fut assez difficile avec ce niveau bas et un courant très faible. L’inconvénient est que le poisson a tout le temps d’analyser sa proie lors de la dérive (des dérives parfois très lente) donc chaque détail compte.
Le coup du soir sera inexistant mais je finirai ma soirée avec la rencontre de Jean Baptiste, un passionné de pêche à la mouche et de pêche à la carpe comme moi qui est très connu dans le monde de la carpe par ces réalisations de film pour la marque Fox. Moment de partage et d’échange avant une bonne nuit méritée.Durant tout mon séjour, j’ai favorisé les pêches de journée et les coups du soir. Je me suis jamais levé ultra tôt (pourtant d’habitude c’est coutumier) mais après une bonne journée de pêche on ressent la fatigue et une bonne nuit réparatrice est toujours bonne à prendre ! Donc c’était souvent entre 7h et 8h que je commençais la journée.
Pour cette seconde journée, j’ai repêché les même secteurs et après avoir repris ces marques la veille, la journée fut vraiment très agréable. Malheureusement, certains poissons comme sur le no-kill de Tenay montre des signes d’une certaine pression de pêche avec des bouches abîmés. J’ai même vu des pêcheurs pêchés des quais et relâchez le poisson d’en haut :(. La pression de pêche n’a pas que du bon comme en témoigne cette photo.
Heureusement, ce sont des cas isolés car la rivière coule dans une belle vallée et certains secteurs redeviennent plus paisible et ou on retrouve des poissons magnifiques et en pleine formes.
Après une bonne journée de pêche à vue, j’ai décidé de partir faire le coup du soir sur la basse rivière d’Ain réputé pour ces très grosses truites. Je choisirai le secteur de Pont d’Ain mais la soirée fut de nouveaux très calme. Juste 2 poissons gobant sporadiquement en me faisant de temps en temps des refus. Il faudra que je revienne sur cette très grande rivière pour vraiment découvrir sa partie basse.
Il m’arrive d’avoir vite la bougeotte sur certaine rivière et en ce 3ème jour sur l’Albarine, j’avais décidé de partir à la découverte de nouveaux secteurs.J’avais fait ma pêche sur mes premiers secteurs, et il était temps de découvrir de nouveaux spots et je n’allais pas être déçu. Décor de rêve pour une journée bien physique à marcher sur des centaines de mètres mais de découverte en découverte, j’allais passer une journée au top. Le secteur que j’avais choisi était bizarrement moins peuplé en truite (ou elle était caché ?!) et pour les ombres, il fallait les localiser dans leur zones de tenues et pour ça il fallait marcher car il y en avait pas tous les 100m de rivières. Les ombres sont regroupés dans les zones les plus profondes comme les fosses ou gros courant bien oxygénées. Et quand on tombe sur ce genre de secteur, il s’avère souvent qu’ils sont en nombres assez intéressant. Il forme de jolis groupe qu’il reste plus qu’à essayer de les leurrer. Et je remarque une grosse différence entre des secteurs surpêchés et des secteurs moins prisé mais où il faut une bonne condition physique pour avancer dans ces gorges à la recherche du bon spot. Une journée de plus magique dans ce cadre enchanteur avec une jolie moyenne pour la taille de ces ombres…
Je pouvais déjà penser à mon lendemain synonyme de la dernière journée de pêche de cette aventure autour de l’ombre … Cette session était déjà pleinement réussi mais j’avais encore ce goût de vouloir encore plus et surtout une envie de finir en beauté en rêvant d’un très gros thymallus-thymallus. J’escomptais cette dernière soirée sur l’Albarine pour reprendre la route en direction de ma dernière destination de la semaine … Avais-je fait le bon choix ?