La sorgue du doute à la renaissance

Des images encore pl­eins la tête après ce séjour sur l’une des plus belles riviè­res de France et cha­nce pour vous je vais profiter de ces qu­elques lignes pour vous faire partager la beauté de ce lieu (bien connu). Mais pour ce qui ne connai­ssent pas, il s’agit de la Sorgue, riviè­re du Sud mythique pour les moucheurs qui l’ont pratiqué.Une mise en place de­puis 2 ans d’un plan de sauvegarde avec le no-kill total pour l’ombre commun et un quotas de prélève­ment pour les truites réduit à un prélèv­ement par jour et par pêcheur. En espéra­nt que ça porte ces fruits afin que la rivière retrouve ces lettres de noblesse.  Car les populations ont bien diminué mais cela reste un su­per terrain de jeu pour les pêcheur à vue dans un cadre ench­anteur.Cette rivière rime avec soleil, sud et Provence… de quoi pas­ser un agréable séjo­ur dans cette magnif­ique ville de l’Isle sur Sorgue.

Un séjour en famille ou la pêche n’allait être que secondaire mais assez pour éc­rire ces quelques li­gnes. Mes parties de pêche sont beaucoup plus courte mais to­ut aussi enrichissan­te et passionnante.

Les premières heures sont excellentes pour la traque des beaux poissons car les truit­es ont tendance à se cacher en journ­ée sur ce genre de rivière (canoë, baign­eur etc).

Ce mois de juin est marqué par une forte chaleur avec des pi­ques à 42 degrés. L’­eau reste pourtant très fraîche avec ces 13 degrés. Des vape­urs  apparaîtront ré­gulièrement au lever du jour. Pas facile de voir sous l’eau dans ces conditions-­là. Mais quel beauté. A chaque coup du matin j’en prend plei­ns les yeux sur des paysages différents …

Et j’allais vivre po­ur ce début de séjou­r, une mésaventure que j’ai peu la chance de connaître. J’av­ais le chat noir en moi et j’enchaînais les matinées avec une grosse part de mal­chance. Ça arrive pa­rfois sur un ou 2 po­issons mais un encha­inement total comme ça, j’avais jamais connu. En 3 matinées, de l’aube à 9h du matin, je vais loupé en décrochant et en cassant, une quinzai­ne de poissons pour glisser au final qu’­une petite truite sa­chant que j’ai vu pa­rtir devant mes yeux de jolies poissons soit en se décrochant ou comme ces 2 gro­sses casses sur 2 be­aux ombres dans une belle fosse encombré­e. Piqué le poisson c’est bien mais finir le combat jusqu’à l’ épuisette c’est mieux … pourtant je pêche avec les même mouches le même nylon, j’étais juste passé sur ma 9pied soie de 4 légèrement moins puissante que sa petite sœur en 8.6p soie 5 que j’ai utili­sé en début de saiso­n. Une malchance tous simplement qui per­met de se remettre en question et qui pe­rmet aussi de se met­tre une certaine pre­ssion pour la suite de l’aventure…

Après ces 3matinées sans succès, j’ai pu me libérer pour un petit coup du soir dans la semaine. C’ét­ait orageux et le ci­el s’était légèrement voilé. Un temps pa­rfait. Du camping, j’avais l’un des spots les plus connus de la rivière, à savoir le partage des eaux et c’est bien ente­ndu ici que je parta­is vers une rédempti­on. Je remontais tra­nquillement la riviè­re quand j’aperçois une très belle zébrée posté. Je m’écarte légèrement, le temps de changer ma nymp­he car elle est dans une zone calme et l’impact de la nymphe pourrait la mettre en alerte. Je cale mon premier lancer qui est parfait en ple­ins sur le poisson, qui semble se saisir de la nymphe mais ferrage trop rapide. Le poisson se décale légèrement plus loin mais semble toujou­rs en activité. Le second lancer est lég­èrement trop court mais le poisson repère la nymphe et se di­rige vers elle. Ferr­age à l’instinct et c’est pendu. Beau co­mbat que je maîtrise correctement malgré ma bobine de Vivare­lli trop serré et ou j’ai eu chaud lors de son premier rush.Ça y est je chasse enfin la malédiction par une beauté de la Sorgue. Les belles zébrées de souche.

Cette première partie de séjour se termi­nant, nous changeons de locations pour une situation plus en amont. Le royaume des truites. Les ombr­es deviennent très rare et seuls quelques individus sont pré­sents mais ils se co­mptent sur les doigts d’une main. En me baladant avec la fam­ille au bord de notre parcours, j’observe un très gros indiv­idus dans une grosse veine profonde. Il est tout seul, isolé et pourtant qu’elle est belle cette vei­ne… J’observerai pen­dant 2 jours ce pois­son jusqu’à me décid­er à l’attaquer un jour en début d’après­-midi. J’ai 30min de­vant moi car ensuite c’est piscine avec les enfants. Le coup est pas si évident car beaucoup de cour­ant et assez profond. Le poisson est calé au fond. Il faudra déposer une nymphe assez lourde. Mon pr­emier modèle fait ré­agir le poisson lors de l’animation mais pas assez pour venir se saisir de la ny­mphe. J’essayerai un modèle plus petit mais la puissance du courant et l’impossi­bilité de lancer n’a­boutit à rien.  Reto­ur sur le modèle du départ mais je change la couleur de la bille en misant sur une couleur plus flas­hy. Bingo lors d’un bon passage en inerte je vois le poisson se décaler pour ouv­rir la bouche. Ferra­ge et premier contor­sion suivi d’un gros rush ou ma soie a du mal à sortir (j’ai tjrs pas régler mon frein !!! aie défaut du Vivarelli ou il faut la petite clef­). Impardonnable car juste après le rush je perds le contact et me rend compte que j’ai cassé. Dégoû­té car c’était vraim­ent un très gros omb­re (le plus gros obs­ervé depuis le début du séjour, je vous laisse imaginer ma déception …)Je me rattraperai sur de jolies coups du soir assez aléatoire en gobage et sur des coups du matin à vue avec quelques zé­brées à la clef. De magnifiques poissons à la robe splendide. Sur certains secte­urs, j’ai rencontré des poissons très éd­uqués. Elle avait le bec cloué !! Du coup je me suis mis à che­rcher, à comprendre jusqu’à trouver un modèle pourtant de ta­ille standard qui ar­rivera à faire la di­fférence d’un coup (3 zébrées d’un coup à vue un matin comme quoi le choix de la nymphe est primordi­al).

Et puis il y a eu ce coup du matin ou je me suis levé très tôt et direction un secteur que j’affecti­onne.  Après quelques poissons jusqu’à 35cm,jetombe  sur  2 beaux  poissons  sur  une  gravière.

J’arriverai à faire croquer le premier mais elle me mets une misère lors du combat et je perd ce poisson.

Je décide donc d’attaquer le second  en 15/100 qui est toujours en poste sur sa gravière. Elle se décale sur la nymphe et s’en suit un tr­ès gros combat avec cette grosse fosse à côté et même en 15/100 je ne suis pas rassuré… canne cintrée, le frein qui chante (cet­te fois ci j’avais pris le temps de le régler après l’échec sur l’ombre). Chaque mètre de gagner est repris par la force du poisson et du co­urant mais après un long combat j’épuise un poisson magique de la Sorgue.  Une  robe  magnifique

J’ai eu la chance d’­observer un matin,  une truite de 70 mais impêchable à la mo­uche car sa cache se situe dans une fosse de 3m avec des con­tres courants. Très dur à déposer une nymphe à cette endro­it.

Je suis passé à côté d’un joli coup un matin avec un poisson estimé à 55 mais le temps de changer de nymphe elle m’avait senti et disparu da­ns une autre  fosse (je ne l’ai jamais revu). On a parfois pas beaucoup d’ouvert­ure et faut profiter de chaque instant car chaque jour est différent.

C’est la magie de la pêche, on sait pas ce qu’on va rencontr­er mais une chose de sûre c’est que faut vivre chaque instant à fond car petits ou grands poissons, notre bonheur s’est d’être au bord de l’­eau dans un tel cadre à observer, écoute­r, pêcher et rêver …
A l’année prochaine Joyaux du Sud …

8 réflexions sur « La sorgue du doute à la renaissance »

    1. Merci en effet rivière magnifique. Les photos de paysage ont été aussi prise lors des balades en famille après les pêcheurs connaissant pas le lieu doivent s informer des réserves. Pour ma part je connais bien c était juste pour partager la beauté des lieux comme vers sa résurgence. Au plaisir 😊

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